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Sujet: Still water is deep [LIBRE] Mer 8 Juin - 17:09
Still water is deep
« Introspection près des falaises »
CRÉDIT - CSS
Il faisait froid sur le haut de la falaise où je venais de m'arrêter. Mais j'avais besoin de prendre l'air et de me changer les idées. L'air frais, presque glacé, venait me fouetter le visage, mais c'est fou comme cela me donnait l'impression d'être plus puissante et vivante que jamais. Le bruit des vagues en contrebas s'écroulant sur la falaise m'apaisait ; c'était comme dans un rêve. Sauf qu'il ne faisait pas beau, que de gros nuages noirs apparaissaient au loin et que je soupçonnais un violent orage d'arriver ; l'air était glacial. Cette ambiance était plutôt effrayante. J'aurais presque eu envie que Zulian soit là, mais il est vrai que j'avais besoin d'être seule un moment, bien qu'en temps normaux, je bannisse la solitude de ma vie. Ce soir, je le retrouverais à l'appartement, nous nous blottirons l'un contre l'autre, admirant l'orage à travers les immenses baies vitrées. Mais ce soir seulement. Pour l'heure il me fallait réfléchir ; à tout et à rien. Qu'avais-je donc fait de ma vie d'avant ? Il fallait remonter trois ans en arrière. Mais en avais-je vraiment envie ? N'étais-je pas heureuse maintenant ? Si, plus que quiconque, mais je ne pouvais pas m'empêcher de me demander ce que devenait mes anciens amis. Machin et Truc avaient-ils finis par se quitter ? La situation de Bidule s'était-elle arranger ? Pour avoir des réponses à mes multiples questions, je n'avais qu'à traverser la ville, leur rendre visite, et puis repartir chez moi et vaquer à mes occupations. Mais non, je ne pouvais pas. Parce que au fond de moi, j'avais peur de voir leur vie ; leur vie si simple, si parfaite, loin des complots et des drôles de personnages dont Zulian me parlait souvent. Non, je ne ressentais pas de la jalousie. Juste de l'admiration. Et je n'avais pas envie d'être admirative devant des gens normaux. Et eux, comment m'accepteraient-ils ? Je les avait lâchement abandonné. Non, je n'avais absolument rien à voir avec eux. Une larme coula le long de ma joue. « Je suis faible, si faible Zulian. Pardonne moi ». Je me surprenais maintenant à tenter de lui faire parvenir mentalement des messages. Je devenais presque pathétique.
Je m'assis en tailleur au bord de la falaise, scrutant l'horizon noir de mes yeux humides. Je sentais que les prochaines semaines allaient être dures, alors autant profiter du calme. Le calme avant la tempête. Je me mis à faire quelques clichés avec mon appareil photo dont je ne me séparais plus. Même mes photos retranscrivaient mon état d'esprit ! Elles n'étaient pas ratées, non. Juste infiniment tristes. Tristesse qui retranscrivait elle mon angoisse. Je remis mon écharpe en place, tout comme mon esprit me disait de me reprendre en main. J'avais absolument tout pour être heureuse. J'essuyais mes larmes de ma main frêle voulant se faire déterminée. Un grand coup de vent vint me redonner foi en moi, me redonner confiance en la vie et en l'avenir. A toutes ces personnes qui m'entouraient désormais. Comme je pouvais être bien, trônant telle une reine sur ma falaise expatriée de la ville et de son agitation presque malsaine. Mais moi je n'avais pas de peuple à gouverner. Moi, je dirigeais ma vie et mon destin. En contrebas, les vagues frappaient la roche de la falaise avec de plus en plus de violence. Les corbeaux hurlaient un sinistre air ressemblant à une procession d'enterrement. Je fermai les yeux, laissant mon cœur et mon corps obéir à la nature, écoutant ses bruits et ses chants. Des corbeaux. Des vagues. Le bruit du vent. Un vent qui luttait pour me faire chavirer. Je sentais mes cheveux tourbillonner avec un rythme effroyable autour de mon visage. Quelle heure était-il ? Ou avais-je mis mon portable ? Dans la voiture, oui, c'est ça dans la voiture. Il ne fallait pas que je reste ici trop longtemps, Zulian allait s'inquiéter s'il ne me voyait pas rentrer aux alentours de dix-huit heures, et j'aurais alors droit à des tonnes de textos. Je pris une grande bouffée d'oxygène avant d'ouvrir les yeux. Les nuages noirs étaient pratiquement au dessus de ma tête désormais, et semblaient tous vouloir s'abattrent sur moi. Non, le vent ne me fera pas chavirer, personne ne le pourra. Tout était clair dans mon esprit désormais. Je reçus plusieurs gouttes de pluie froide telles la mort sur mon visage. Je me levais brusquement, prête à échapper de justesse à l'orage naissant. Je courrais vers ma voiture, déposais l'appareil photo à l'arrière, puis montais à l'avant en mode accéléré. Sur le siège à côté, Zulian y avait oublié sa veste. On aurait presque dit qu'il l'avait fait exprès, ayant prédit mes actions. Étant totalement glacée et trempée, je l'enfilais rapidement. J'eus soudain l'impression d'être dans ses bras. La pluie s'abattant sur ma voiture me fit oublier cette belle impression, mais n'occulta cependant pas l'agréable parfum de la veste. Un sourire m'échappa alors. Je tentais de démarrer le véhicule. Une fois. Deux fois. Trois, quatre, cinq fois. Mais rien à faire.
«Et merde !»
Je me précipitais sur mon portable, prête à appeler Zulian. Mais j'avais été peut-être un peu trop loin de la ville et dans un endroit trop paumé pour qu'une seule petite barre de réseau s'affiche. « Merde merde merde ... » Je m'essuyais le visage, passais une main dans mes cheveux trempés, et sortais de la voiture, loin d'être découragée. J'ouvris le capot, sachant que je ne pouvais rien y faire.
«Bordel ...»
Je le refermais de mauvaise volonté. J'étais coincée là. Zulian allait s'inquiéter. Et puis il allait m'engueuler d'être aller aussi loin. Je remontais en voiture, et attendais.
Hazelia June Chase
Parce qu'après tout, tout n'est qu'éphémère, une vie vaut bien un sourire. Tu as posté : 44 Age du personnage : 21ans Camp : Neutre Race : Sorcière Où es-tu ? : Quelque part Humeur : Changeante Travail : Protectrice ou tueuse... à toi de voir !
Sujet: Still water is deep Ven 10 Juin - 23:03
Mise en situation
17h30. J'arrivais au bord de la falaise. Merde ! Pourquoi je ne peux pas avoir un client normal pour une fois ?!
J'avais commencé ma mission de protection de l'humaine ce matin, et j'avais du la suivre dans tout San Francisco ! Et tout ça sans qu'elle puisse me remarquer... Et mainteant, après 1h à la suivre sur une route escarpée menant au littoral, je commençais vraiment à me sentir dépassée par l'idiotie de ma cliente. Je veux dire, de nos jours, qui s'amuse à s'assoir au bord du falaise les pieds dans le vide en portant un simple T-shirt alors qu'il pleut à verse ?! Ne nous méprenons pas, j'adore mon métier ! Je fairais n'importe quoi pour le bien être et la sécurité des gens desquels je m'occupe. Même si défendre les interêts des autres, me battre si besoin ou alors, faire souffrir doucement et lentement et faire couler du sang (tout dépend des clients et de mon humeur du jour)... sont les principales raisons pour que je suis ici, en ce moment au bord d'une falaise à surveiller une idiote d'humaine... Mais là, je ne comprends vraiment rien à la mentalité de cette fille ! Franchement, les humains doivent vraiment s'ennuyer dans leur vie pour faire des choses aussi débiles ! Et qu'est-ce qu'elle peut trouver à cet endroit ? Une falaise... Personnellement, ça ne m'inspire qu'une pensée : Partir ! Vraiment. Ce lieu est d'un tel ennui !!
Mais passons, mademoiselle est actuellement en panne... Quelle idiote ! Je l'observais de ma voiture garée, cachée derrière des arbres. La jeune femme brune avait les lèvres bleues et grelotée dans sa voiture. Elle était recroquevillée sur son siège, blottie dans une veste bien trop grande pour elle, que je reconnue comme appartenant à mon employeur. Je l'ai vu la porter le jour où il est venu engager mes services. Elle avait l'air tellement pathéhtique, là, à trembler de tout son corps que je décida de la laisser un peu mijoter, enfin plutot geler, dans sa voiture. Je restais donc là, à l'observer devenir de plus en plus pâle et voir son corps agité par des tremblements de plus en plus violents. Elle était dans un état si misèrable que je décidais d'abrèger un peu ses souffrances. Je démarrais ma voiture, et vint me garer devant sa voiture. « Allez Haz' ! Au boulot ! Va t'occuper un peu de cette pauvre petite humaine ! » Et sur ces pensées, je sortis de ma voiture, rapidement rejointe par l'humaine qui tremblait maintenant encore plus fort sous les assauts du vent.
« Besoin d'aide ? »
Elle me foudroya du regard.
« Nan parce que là, corrigez moi si je me trompe, j'ai comme l'impression que vous êtes dans la merde, toute seule... »
Elle me renvoya une réplique cinglante.
« Oh là ! I faudrait penser à se calmer Miss, si vous croyez que jsuis là par plaisir... J'ai été engagée par votre si cher démon. Alors allez vous faire voir si vous voulez mourir d'une pneumonie, grand bien vous fasse ! Moi jm'en fous, jsuis payée ! Quoique... Votre mort pourrait bien changer la donne ! Finie la promenade, en voiture ! »
Hope Nathanaëlle Zip
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Sujet: Re: Still water is deep [LIBRE] Lun 13 Juin - 15:55
Hazelia & Nathanaëlle
« Rencontre »
CRÉDIT - CSS
Cela faisait une demie-heure que j'attendais dans la voiture complètement bousillée ; même le chauffage refusait de se mettre en marche. Et moi j'attendais, trempée de la tête aux pieds, tremblant de tout mon corps. Le froid m'avait envahi. Je n'arrivais plus à lutter contre mes tremblements. La pluie continuait elle de tomber violemment, le ciel était noir, et le vent faisait maintenant tanguer les arbres. La tempête commençait. Je fermais les yeux ; je voyais alors Zulian, à l'appartement, tentant de me joindre en vain, puis s'inquiétant de mon absence. Je voyais son visage anxieux, et cela me rendit malheureuse. J'ouvrais les yeux, ne pouvant supporter plus longtemps une image qui allait me rendre folle. Ce que je pouvais avoir froid ! La veste de Zulian ne m'étais plus d'aucun secours, excepté le fait que son parfum avait le don de m'apaiser et de me donner l'impression que Zulian était avec moi. Mentalement du moins. J'avais été totalement imprudente et stupide de me rendre ici, surtout par ce temps. Soudain, je discernais le bruit d'un véhicule, malgré la pluie frappant ma voiture et le tonnerre naissant. Et enfin une voiture se gara devant la mienne. Ce n'étais néanmoins pas Zulian qui venait à ma rescousse cette fois-ci ! Je refermais la veste de Zulian sur ma poitrine, laissant mes mains disparaître dans les manches de cette veste trop grande, et descendais de voiture. La conductrice du véhicule d'en face fit de même. Il faisait si froid dehors, les gouttes terriblement froides glaçant mon sang. Je ne sentais plus ni mes lèvres, ni mon nez ; je ne sentais plus rien pour tout dire. C'est à peine si je ressentais encore mon cœur battre dans ma poitrine. J'arrivais au niveau de la nouvelle venue tout en titubant maladroitement : j'avais la sensation de chuter à chaque pas de fait. Elle était très belle et marchait avec une détermination qui m'était totalement inconnue et que j'admirais pourtant ; malgré cette grande qualité que je désirais avoir, elle ne m'inspirais pas confiance. Quelque chose dans ses grands yeux bleus semblait être différent. Elle me regardait de haut, l'air complètement blasé. Elle m'agaçait déjà. Sa voix bien timbrée me demanda :
«Besoin d'aide ?»
Elle ne me souriait pas, mais me foudroyais du regard sans même sans apercevoir ; je lui renvoyais ce regard malsain. J'avais honte de mon état catastrophique ; seule, trempée, mourant littéralement de froid. J'aurais voulu n'avoir besoin de personne, mais je n'étais pas capable de m'en sortir toute seule. Et puis en y réfléchissant … Cette femme était là. J'étais sauvée, certes, mais elle me semblait trop malsaine pour me vouloir du bien. Je sais que tout au fond de mon âme d'humaine, une petite voix murmurait des mots tels que « démone » ou encore « sorcière ». Je tentais cependant de chasser cette idée : tout le monde n'était pas anormal après tout.
«Nan parce que là, corrigez moi si je me trompe, j'ai comme l'impression que vous êtes dans la merde, toute seule...»
Sans blagues, ça se voyait tant que ça ?! Je lui répondis, avec une mauvaise grâce qui m'étais presque inconnue :
«Oui. Peut-être. Et alors ? Est-ce que ça vous concerne ce que je foutais là ?! »
Elle eut un sourire. Non pas crispé, ou mal à l'aise. Non. Un sourire amusé. Je sentis qu'elle était bien plus qu'une humaine. Elle embaumait la magie à plein nez. Et là, restait à savoir si elle était de mon côté, ou bien de l'autre … J'eus peur. Depuis quelques temps, j'avais failli perdre la vie des dizaines de fois, mais Zulian avait toujours été là jusque là. Jusque là … Je lançais un regard désespéré à cette femme. Je semblais presque dire « ne me tuez pas s'il vous plait … Zulian s'en voudrait trop de ne pas avoir pu me protéger ... » mais elle ne me regardait pas. Elle fixait les nuages noirs au dessus de nos deux têtes, arborant toujours ce sourire amusé.
«Oh là ! I faudrait penser à se calmer Miss, si vous croyez que jsuis là par plaisir... J'ai été engagée par votre si cher démon. Alors allez vous faire voir si vous voulez mourir d'une pneumonie, grand bien vous fasse ! Moi jm'en fous, jsuis payée ! Quoique... Votre mort pourrait bien changer la donne ! Finie la promenade, en voiture !»
Mon si cher démon … Au moment où elle avait évoqué Zulian, mon regard avait été se perdre au loin. Elle était venue grâce à lui. Encore une fois, c'était grâce à lui que j'allais m'en sortir. C'était presque comme si c'était lui qui était venu … Un tremblement me parcouru. Il la payait pour me surveiller … Mon esprit ne comprenait plus grand-chose … J'entrevoyais déjà le départ de Zulian ; cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas éloigné de moi, et je savais qu'il avait des histoires à régler un peu partout dans le monde. J'allais le perdre une nouvelle fois, ça me paraissait évident. Et le pire, c'est qu'il ne m'en avait pas parlé. Son absence allait donc être différente des autres. L'idée d'une rupture ne me traversa cependant pas l'esprit : je savais que nous étions fait l'un pour l'autre, et nous nous étions promis de ne jamais nous quitter définitivement. Je sentis mes chevilles vaciller, comme mon esprit chavirait sous le poids de ce scénario pathétique et dramatique. Je regardais maintenant fixement ma protectrice, qui était déjà au volant de sa voiture, et qui me fixait elle aussi, l'air de se demander quand j'allais me décider à monter en voiture. Je repris alors mes esprits, et montais à ses côtés. La chaleur me fit un immense bien, ainsi que ce siège sec et confortable. Elle démarra.
«C'est quoi votre nom ?»
J'avais posé la question plus par curiosité que par intérêt. Elle se présenta et je l'écoutais attentivement. Elle me semblait un peu moins froide que tout à l'heure ; elle avait sûrement vu ma panique soudaine, la dépression qui avait pris possession de mon esprit lorsque j'avais envisagé le départ de … Zulian. Elle éprouvait peut-être de la pitié pour moi. Et moi, peut-être que je me trompais à propos de Zulian ; après tout, il était totalement apte à me protéger seul. Je devais me tromper. Du moins, je l'espérais de toute mon âme.
«Vous savez où j'habite, je suppose ? »
Bizarrement, un sourire m'échappa. Je l'imaginais elle, cette fille, Hazelia, me suivre partout en ville, me surveiller pendant que je sirotais un café. Quel ennui ! Je compris alors son air exaspéré lorsqu'elle s'était présentée à moi. Elle avait fait preuve de beaucoup de patience.
Ne me laissez pas seule dans ce silence. Ce silence qui faisait résonner la dépression dans ma tête. Je pensais trop. Et alors, alors que j'imaginais qu'elle rigolerait et qu'elle ferait perdurer ce silence pesant, elle exauça mon vœu. En cet instant présent, je n'avais envie que d'une chose, lui dire merci.
Hazelia June Chase
Parce qu'après tout, tout n'est qu'éphémère, une vie vaut bien un sourire. Tu as posté : 44 Age du personnage : 21ans Camp : Neutre Race : Sorcière Où es-tu ? : Quelque part Humeur : Changeante Travail : Protectrice ou tueuse... à toi de voir !
Sujet: Re: Still water is deep [LIBRE] Jeu 16 Juin - 20:26
Bouleversements
« Oh là ! I faudrait penser à se calmer Miss, si vous croyez que jsuis là par plaisir... J'ai été engagée par votre si cher démon. Alors allez vous faire voir si vous voulez mourir d'une pneumonie, grand bien vous fasse ! Moi jm'en fous, jsuis payée ! Quoique... Votre mort pourrait bien changer la donne ! Finie la promenade, en voiture ! »
Après cette réponses un peu sèche, je me dirigeais vers ma voiture pour me remettre au sec. Mon dieu ! Je n'aime vraiment pas les tempètes !! Une fois assise dans ma voiture, le chauffage poussé à fond, je m'aperçut que Hope était toujours au même endroit. Elle n'avait pas bougé d'un pouce. Elle resta là, à fixer les nuages noirs qui laissaient de temps à autre échapper un éclair, l'air profondement plongée dans ses pensées. Comme elle ne semblait pas voiloir se décider à me rejoindre dans la voiture, je me mis à la fixer. Elle avait vraiment l'air perdue, tremblant de tout son frèle petit corps. Elle foudroya le ciel du regard, comme si il était responsable de toutes les malheureuses pensées qui semblaient tirailler son cerveau. Au bout d'un moment, son point d'attention bougea du ciel à mon visage. Elle s'apperçut que je la fixiais éhonteusement, alors elle se mit à son tour à me dévisager. Je soutint son regard et je pus voir toutes ses peurs les plus profondes et secrètes au fond de ses yeux. Toutes semblaient où presque semblaient être liées à Zulian... C'en était effrayant de voir la dévotion qu'elle lui portait. Mais, certaines, les plus enfouies, me parlaient d'autre chose; quelque chose que je n'arrivais pas à déchiffrer. Après quelques longues secondes, elle entra finalement dans la voiture à mes cotés, bousillant au passage mes sièges en cuir par toute l'eau qu'elle trimballait dans ces vetements.... Heureusement que ma paye est assez élevée pour pouvoir oublier ce petit "désagrément". Une fois qu'elle fut bien installée et attachée, je démarrais la voiture. Je sortis de ces chemins escarpés et m'engagea sur l'autoroute, autorisant mon 6° sens prendre le relais pour ma conduite pendant que me plongeais dans mes pensées. Je me sentais un peu coupable de lui avoir parlé aussi durement, après tout, elle n'y est pour rien. Je veux dire, d'accord c'est une petite humaine completement stupide, mais elle vient d'apprendre que son petit ami a engagé quelqu'un pour s'assurer de sa sécurité sans lui en avoir parlé avant. Je fus coupée dans mon monologue interne par sa petite voix enrouée. Je l'aurais prevenue... Elle va être malade !
« C'est quoi votre nom ? »
Sa question me prit un peu de court, mais j'y répondit tout de même.
« Je m'appelle Hazelia. Hazelia June Chase. Pardonnez moi de ne pas pousser la courtoisie à vous renvoyer la question, mais ça serait inutile étant donné que je le connais déja Mlle Hope. »
Elle écouta attentivement ma réponse, mais je pouvais dire que son esprit était ailleurs. Auprès de Zulian surement, pensais-je. Mais était-elle au courant de son départ ? Peut être, mais j'en doute fortement. Le silence reprit ses droits jusqu'à qu'on atteigne la périphérie de la ville.
« Vous savez où j'habite, je suppose ? »
Lorsqu'elle m'avait posé cette question, elle avait échappé un sourire. Bizarre. Je ne répondis pas, me contentant de continuer de conduire en silence. Elle laissa passer encore quelques minutes, regardant le paysage urbain défilait devant ses yeux par la fenêtre de la voiture. Je me demandais si elle trouvait elle aussi la ville triste après la vue magnifiquement morbide des falaises. Puis tout à coup, elle se tourna vers moi, me fixant sans sourciller et prononça la phrase qui allait commencer à changer nos vies. En bien ou en mal, seul l'avenir pourra nous le dire.
Je profitais d'être à un feu rouge pour la regarder attentivement. Elle avait le regard d'un animal traqué, ses yeux portants le fardeau de sa tristesse et de sa douleur. Une douleur qu'elle avait l'air d'ignorer aussi présente. Elle semblait si désemparée et si frèle que dans un élan de gentillesse, je decidais d'exécuter sa supplique.
« Comme je vous l'ai dit, je suis protectrice. Je fais ce métier depuis.... presque 4 ans. Et vous ? Il parait que vous êtes photographe de mode. C'est un super métier. Si je n'avais pas aussi peur de finir par tuer quelqu'un qui m'énerve de trop, comme une de ces mannequins annorexiques par exemple, j'aurais adoré faire ce métier. Oui bon, je suis nulle en photographie donc ça n'aurait pas été une option à long terme, mais quand même... Je me serais bien amusée ! »
Tout en lui déballant mes banalités, je lui souris. D'un sourire crispé, mais ça reste un début. En regardant de plus près, je remarquais qu'elle jouait nerveusement avec un magnifique pendentif en or blanc avec comme ornements un petit appareil photo, une paire d'ailes d'ange et un coeur en diamants. Elle n'avais pas l'air de se rendre compte de ce qu'elle faisait. Cependant, au fur et à mesure que je lui parlais, je pouvais voir qu'elle se détendait et les cauchemars qui hantaient ses yeux s'éloingnaient progressivement. Même si ce n'est que temporaire, je suis heureuse qu'elle se sente un peu mieux.
Je pense, grâce à mon 6° sens, avoir cerné un peu Hope Nathanaëlle Zip. Elle est dans un état misérable, mais elle a enfoui ses démons tellement profondément qu'elle a l'air d'avoir oublié leur existence et les autres semblent ne pas se rendre compte. Alors que je continuais à blablatais, cette fois sur la soirée à venir au P3, je m'arretais brusquement dans une ruelle inconnue, stoppa le moteur et la regarda droit dans les yeux, ignorant délibérement son air surpris et légerement effrayé. Et je lui posais la question qui avait pour finir, fini de déclancher mon interet pour cette humaine que je finissais par deviner, pas si anodine que ça.
« Qu'est-ce qui vous est arrivé ? C'est quoi ce collier qui à l'air si précieux à vos yeux ? Et surtout, quelle est votre histoire Hope ? »
Hope Nathanaëlle Zip
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Sujet: Re: Still water is deep [LIBRE] Sam 18 Juin - 9:35
Hazelia & Nathanaëlle
« Rencontre »
CRÉDIT - CSS
« Comme je vous l'ai dit, je suis protectrice. Je fais ce métier depuis.... presque 4 ans. Et vous ? Il parait que vous êtes photographe de mode. C'est un super métier. Si je n'avais pas aussi peur de finir par tuer quelqu'un qui m'énerve de trop, comme une de ces mannequins anorexiques par exemple, j'aurais adoré faire ce métier. Oui bon, je suis nulle en photographie donc ça n'aurait pas été une option à long terme, mais quand même... Je me serais bien amusée !»
Je souriais machinalement. Tout semblait flou et sombre autour de moi. Je me sentais plonger, malgré Hazelia qui me parlait. Les paysages défilaient sous mes yeux, sans que je puisse vraiment les voir et les analyser. Dans mon esprit, je voyais les yeux de Zulian se poser sur moi avec amour. Son absence allait m'être fatale. Il emporterait avec lui mon esprit, mon cœur et puis mon âme. Il ne resterait de moi qu'un corps frêle et instable, un tas d'os désemparé. Je retins mes larmes. J'avalais ma salive.
«Oui … Oui je suis photographe ...»
Zulian le lui avait dit. Zulian … Il ne fallait plus que je pense à lui, mais tout mon être était avec lui. Ma tête tournait. Je sombrais. Zulian était tel une drogue pour moi. Ma vie sans lui ne rimait à rien, et je voyais son départ dans ma tête. Mes doigts attrapèrent machinalement le pendentif qu'il m'avait offert il y a maintenant deux ans. Je tentais de revenir à la réalité ; mais rien, je restais enfouie dans mes pensées. J'aurais voulu remonter à la surface, mais c'était bien trop dur. J'avais la tête tournée vers le paysage qui n'existait pas à mes yeux pour que Hazelia ne discerne pas mon angoisse et ne voit pas mes yeux qui devenaient rouges et gonflés. En effet, les larmes coulaient toutes seules, je ne les sentais même plus. La tristesse, le chagrin et la peur m'avait envahie entièrement. Il y a une heure à peine, je trônais sur une falaise et je venais tout juste de me reprendre en main. Et me voilà, une heure plus tard. En dépression totale. Comme avant. Comme lorsque je menais une vie banale sans Zulian. Il me semblait maintenant entendre Hazelia parler de la future soirée au P3. Soirée à laquelle je ne comptais pas m'y rendre. Zulian le désirait, certes, mais il sera déjà parti. Il sera déjà loin de moi. Mon amour, je t'en prie, reste … Dis-moi, dis-moi où tu vas … Dis-moi quand tu me reviendras … reviens-moi, reviens-moi, reviens-moi … Je m'enfonçais dans mon siège alors que mon regard chavirait. Soudain, sans que je ne m'en rende vraiment compte, Hazelia coupa le moteur. Elle venait de stopper la voiture dans une ruelle sombre. Ces ruelles que je détestais tant, ces ruelles qui m'effrayaient, ces ruelles qui me remémoraient ma mère … Elle posa une question. Une question qui me semblait tellement indiscrète … et dont seulement Zulian et moi connaissaient la réponse exacte.
«Qu'est-ce qui vous est arrivé ? C'est quoi ce collier qui à l'air si précieux à vos yeux ? Et surtout, quelle est votre histoire Hope ?»
Mon pendentif ; je le tripotais depuis un quart d'heure sans même m'en avoir aperçu. Je le lâchais, presque par honte, et il vint se replacer sur ma poitrine, tout près de mon cœur. Je ne savais pas s'il fallait vraiment que je réponde. Je la connaissais à peine. Mais une voix, cette voix qui semblait être ma conscience, me susurra qu'il fallait un jour rompre le silence et le mystère qu'entourait mon adolescence. Cette adolescence … Je tournais la tête vers elle. J'avais réussi à contenir mes cris de souffrance, mais non les larmes. J'espérais juste qu'elle ne me juge pas trop froidement. Je n'étais pas forte. J'avais trop de choses à supporter sur mes épaules.
«Mon histoire ?»
J'avais murmuré ces deux mots avec un sourire gêné puis j'avais posé mes yeux sur elle, l'air de dire « pourquoi me poser cette question ? Pourquoi vouloir remuer cette histoire ? ». Pourquoi vouloir me faire tant de mal ? Comme si je ne souffrais pas assez. Mais son regard insistant sur moi et le fait que Zulian l'ai choisi elle pour me protéger me poussa à tout lui révéler. Ou du moins essayer.
«Je suis née dans un quartier mal fréquenté de San Francisco. Dans un quartier loin de celui-ci. Je … Je n'ai jamais connu mon père, et je me dis souvent que ça vaut peut-être mieux. Ma mère ne m'en a jamais parlé, n'a jamais prononcé son nom ou quoi que ce soit qui m'aurait permis d'en apprendre plus sur lui. Je peux pas dire que je l'ai mal vécu. Ma mère suffisait déjà à faire mon malheur. Vous devez me trouver monstrueuse, ou même me prendre pour une de ces adolescentes qui haïssent leurs mères sans raison apparente, mais … mais moi c'était bien différent. »Enfant, je disais à toutes mes copines d'école que ma maman était une avocate réputée. Mais ça n'a jamais été le cas. Tous les soirs, elle me laissait seule dans cet appartement dont la porte ne fermait même plus. Elle me disait de rester sage, et de me coucher tôt ; en effet, il ne fallait pas qu'un de ses clients et elle tombe sur moi. J'obéissais, je pensais qu'un jour, elle m'embrasserait pour me montrer qu'elle était fière que je lui obéisse. Mais rien. J'ai passé mon enfance à attendre une marque d'affection de sa part. Mais rien n'est jamais venu. En ce qui concerne son métier … Maman va sur une aire d'autoroute, et attend que des messieurs viennent la voir. Pour me consoler, toute seule à l'appartement avec mon unique nounours sans yeux que j'avais trouvé dans la poubelle en bas de l'immeuble, je me disais qu'elle faisait ça pour me nourrir. Mais maintenant j'en doute. Je me souviens encore demander à mon nounours « elle fait quoi, toi, ta maman ? ». J'imaginais qu'il répondait médecin. Et alors moi je répondais que c'était très bien et que « moi ma maman, ça fait quinze ans qu'elle fait la pute ». Pathétique, je sais. »
J'essuyais avec un mouchoir les larmes qui inondaient mes yeux et mon visage. J'avais raconté cela tout en marquant des pauses régulièrement. Je m'en rendais enfin compte : j'avais besoin de parler à quelqu'un. Quelqu'un qui ignore tout de mon histoire. Je n'arrivais pas à savoir ce que Hazelia pensait de ce début d'histoire, mais ses yeux posés sur moi me montrait qu'elle m'avait bien écouté.
«Puis je suis entrée dans l'adolescence. A quatorze ans, je n'attendais plus rien de ma mère. J'avais oublier l'idée qu'elle me prenne un jour dans ses bras. A la surprise générale, j'avais d'excellents résultats scolaires, mais ma mère s'en fichait totalement. En fait, c'est à peine si elle et moi nous parlions. Un soir, j'avais décidé de veiller tard. Je n'aurais jamais du. Elle et son client sont arrivés. C'était un homme à l'allure négligée, comme ceux que je voyais dans les camions lorsque je me rendais en cours à pieds. En me voyant, ma mère me cria dessus, avant de me gifler avec une violence insoupçonnée de la part d'une mère, si bien que je m'écroulais sur le plancher. Je ne me souviens que trop bien de cette soirée … Son client s'est approché, m'a relevé, m'a touché et … et vous devinez la suite. Ma mère n'a rien fait, au contraire. Je suis resté allongée nue sur ce canapé toute la nuit, je voulais vomir, j'avais froid. Je désirais mourir... Que ce calvaire infernal prenne fin. Mais la vie a continué comme si de rien n'était ; le seul changement était le fait que ma mère ne m'ordonne plus d'aller me coucher tôt le soir. Je savais désormais qu'il ne fallait plus jamais, jamais que j'apparaisse dans le salon le soir. » Et enfin, Zulian a débarqué dans ma vie. Il … Il m'a sauvé. Il est arrivé à une période où j'entrevoyais très clairement le suicide pour échapper à la vie qui m'attendait. Je ne sais pas comment ça s'est fait, mais lui et moi … Je lui ait confié tous mes problèmes très rapidement. Mes cauchemars avaient disparus, laissant les rêves habiter mes nuits ; je rêvais que lui et moi étions amoureux. Et mon rêve se réalisa, il apporta avec lui tout l'amour dont j'avais toujours manqué, le réconfort que j'avais souhaité, la sécurité et la sûreté inespérées. Et apporta aussi avec lui son lot d'histoires de démons, de sorciers et de tout ce que vous connaissez. Ce monde qui est le vôtre Hazelia. Je n'appris que plus tard que Zulian m'avait vengée de celui qui m'avait violé. »Ma mère est décédée quelques mois suivant notre début de romance. Overdose de drogue. Étrangement, je fus triste. J'avais toujours espéré qu'un jour, ma maman changerait. Mais elle n'en aura pas eu l'occasion. J'aurais aimé qu'elle sache que je l'aimais malgré tout. Malgré tout. J'ai été vivre avec Zulian : j'étais mineure à l'époque. A sa première absence, il m'a offert ce pendentif ; il m'a dit qu'il y avait emprisonné son cœur et son âme, et que chaque fois que je doutais et que j'étais triste il me suffirait de prendre ce pendentif dans les mains, de fermer les yeux et de visionner son image dans mon esprit pour apaiser ma douleur. J'étais totalement dépendante de lui. Je suis totalement dépendante de lui. » Avec lui, j'ai découvert ce qu'était vraiment la vie. J'ai découvert le bonheur et tout ce qui va avec. Hazelia, je ne peux vivre sans lui. Sans lui, je suis capable de faire une bêtise car tous mes démons reviennent. Sans lui, j'ai peur de la vie. Il fait partie de la définition que j'ai de la vie et du bonheur Hazelia …»
Je terminais mon récit les yeux humides et piquants. Mais je venais d'alléger mes épaules d'un poids qui m'était insoutenable. Mais la douleur était toujours là bien sûr, enfouie au plus profond de mon âme, dissimulée entre Amour et Haine, ces deux personnages qui sont toujours présents … et un peu plus loin, on y trouve Peur, confortablement installée. Elle ne veut pas bouger. Je levais les yeux vers Hazelia. Elle fixait quelque chose devant elle ; elle ne voulait sûrement pas avoir affaire à mon regard de dépressive. J'osais demander, d'une voix timide :
« Il va partir, n'est-ce pas ?»
Hazelia June Chase
Parce qu'après tout, tout n'est qu'éphémère, une vie vaut bien un sourire. Tu as posté : 44 Age du personnage : 21ans Camp : Neutre Race : Sorcière Où es-tu ? : Quelque part Humeur : Changeante Travail : Protectrice ou tueuse... à toi de voir !
Sujet: Re: Still water is deep [LIBRE] Dim 19 Juin - 17:33
Hope & Hazelia
« Il va partir, n'est-ce pas ? »
Qu'elle me pose cette question après tout ce qu'elle m'avait raconté sur son enfance me surprit. Après tout ce qu'il lui était arrivé, la seule chose qui lui importait, la seule chose qui comptait réellement au final, c'etait de savair si IL serait toujours là pour elle dans un futur plus que proche. Elle me le demandait, mais elle le savait.
J'avais détourné le regard, fixant la ruelle insablubre qui s'étirait devant mes yeux. Elle n'avait vraiment pas été gatée. Qui voudrait d'une vie comme celle ci ? Même si maintenant Zulian l'avait "sauvée" comme elle disait, elle a ces souvenirs ancrés dans son âme. J'ai toujours pensé avoir eu une enfance atroce, mais en fait face à elle, j'ai un passé brodé d'or et de pierres précieuses.
Je déviais doucement mon regard vers elle. Mais une fois que j'eu croisé son regard, je ne pus le soutenir. Son regard. Il y avait tellement de souffrance; tellement de haine mélangée à des regrets. Mais si tous ces sentiments étaient rendus vraiment insupportables à faire face, c'est parce qu'ils baignaient dans ses larmes. Des larmes qu'elle ne semblait pas sentir couler.
Hope était vraimant mal en point. A un tel poiint que je dus me concentrer pour retenir mes larmes. Cette histoire devenait vraiment insensée ! Moi, pleurer ?! Je m'étais fait la promesse de ne plus jamais verser une larme après m'être enfuie de l'orphelinat quand j'avais 7 ans. Et j'ai tenu ma promesse, 14 ans plus tard, pas une goutte d'iode n'a quittée mes yeux. Alors pourquoi ? Pourquoi, maintenant je dois combattre mes larmes devant l'histoire d'une de mes clientes ?! C'est bien la première fois que ça arrrive...
Ce qui est nouveau aussi, c'est mon envie d'aider Hoper à surmonter son passé. Que m'arrive-t-il bordel ?! Cette frèle humaine a brisé quelque chose chez moi, elle a brisé un petit bout de mon armure. C'est surement la première qui y arrive, sans même vraiment le vouloir....
« Oui. Oui, Hope, il a partir et vu l'heure qu'il est, il est peut être déjà parti... »
A ce moment précis, elle fis quelque chose qui força mon admiration: elle soupira. Elle ne se mit pas à hurler à la mort, à vouloir retourner à la falaise pour sauter... Non. Elle soupira, comme si elle se résignait. Evidemment ce n'etait pas un soupir innocent; ce soupir aurait pu briser le coeur du plus terrible des démons. Et une nouvelle fois, je dus réunir toutes mes forces et tout mon courage pour ne pas pleurer. Le silence s'installa pendant un petit moment dans la voiture, puis, je me tourna vers elle et regarda ses larmes couler doucement, sans un bruit le long de ses joues.
Prise alors d'un élan que je ne pu controler, je la pris dans mes bras et la berça doucement, essayant de tarir un peu ses larmes. Et alors que ses pleurs se calmaient sensiblement et qu'elle avait l'air de s'endormir, épuisée par les violentes émotions qu'elle avait ressentie ces dernières heures, une larme unique tomba de mes yeux et descendit le long de mon visage, et je me surpris à dire une chose que je n'avais jamais pensé dire un jour -et encore moins à une de mes clientes.
« Je vais vous aider. Je vous promets que je vais tout faire pour que ça s'arrange Hope. Je vous le promets. »