Les rêves sont comme une soupape de sécurité. Ils sont là comme un rempart à la folie. Sans eux on ne serait vraiment plus nous même. Parfois les rêves sont là pour nous guider sur le droit chemin, comme pour nous avertir d’un quelqu’onque danger pour lequel nous avons encore ignorer les signes. Cela fait bien plusieurs jours que je suis hanté par certains cauchemar dans lequel je ne comprend pas le sens et que dans mes journées ses satanées migraines reviennent au grand galop. Pour ne pas embêter Wyatt ou Chris je ne leur en ai pas parler j‘aime mon indépendance par moment et j‘ai horreur d‘avoir une personne collé à mes basket. Peut être aurais je dus le faire mais dans l’idéal des cas j’ai appris à régler certains problèmes seules. C’est en pensant à tout cela que je mettais assise sur une chaise dans la cuisine avec ma tasse de café encore fumante devant les yeux. Personne n’est encore réveillé dans le manoir. Du moins c’est ce que je pense car je ne vois aucune lumière et je n’entends aucun bruit. C’est lentement que je croise mes bras et que j’enfouis ma tête dedans. Je ne tarde pas à somnoler. Des images commencent à défiler dans ma tête. Des images qui me paraissent si lointaine comme en noir et blanc et en même temps si près. Je revois mes parents devant moi. Il y a des cris tout autour d‘eux et aussi des pleurs. On pourrait se croire dans une scène apocalyptique. Ma mère s’approche de moi. C’est comme si j’étais obligé de l’a fixer. Je sens un grand frisson au moment où elle lance un atamé dans ma direction. Elle a une traînée de sang sur son front….

Un bruit de vaisselle brisé me fait soudain revenir à la réalité. Je suis par terre. Je mets un petit moment à comprendre ce qu’il vient de se passer. Le bruit de verre correspond à ma tasse de café qui est littéralement en miette avec tout son contenant épars sur la table qui goutte par terre. C’est moi qui est fait ça? Je fronce les sourcils en sentant quelques choses couler le long de mon visage. Je porte ma main dessus pour voir du sang. Je commence à ressentir mon mal de tête revenir.
C’est en fermant les yeux que je marmonne

« Il faut vraiment que je règle ce problème au plus vite… »

Je vois déjà mes frères monter sur leurs grands chevaux s’ils s’apprenaient tout ça et se demander pourquoi je ne leur en ai pas parler plus tôt. C’est tel un automate que je me relève et que je commence à imbiber une serviette d’eau pour essuyer le sang qui macule mon front.

Je courrais dans la rue, devant moi, un être démoniaque qui essayait vainement de m'échapper. J'étais pas mal amoché, pourtant, la rage en moi me faisait courir de plus en plus vite. Je revoyais l'image de ce monstre tenter d'exploser les tombes de ma famille, je ne pouvais accepter cela. Malgré mon jeune âge, parmi les Halliwell j'étais celle qui avait les pouvoirs les plus meurtriers et sombres. Alors que le démon tournait dans une petite ruelle, je lui envoie une rafale de feu qui le touche de plein fouet.. Je souris avec amusement quand il s'écroule sur le béton de la rue, ralentissant, je marche doucement alors que ses gémissements résonnaient comme une douce mélodie à mes oreilles. Alors que j'approchais en silence, une boule de feu énorme flotta dans l'air au dessus de ma paume ouverte. Je ne disais rien alors qu'il me regardait froidement, mes yeux étaient remplis d'une haine immense, un peux trop violente. Alors qu'il tenta une attaque, mon bouclier s'enclencha et empêcha celle-ci de m'atteindre. Il me regarda avec un air des plus arrogants, ses dernières paroles furent qu'un autre réussira à me tuer un jour ou l'autre...Ma boule de feu le frappa en plein coeur et il s'enflamma pour ensuite retrouver l'enfer.

Je soupire, j'étais épuisée, j'avais passé la plupart de la nuit à chasser ce démon. Je regarde l'heure à ma montre, le matin était déjà au rendez-vous et si Parker ne me voyait pas au manoir il allait me tuer...Bref, malgré mes quelques blessures je me mis à courir, heureusement je n'étais pas fort loin du Manoir. Après quelques minutes à courir, à bout de souffle, j'ouvre silencieusement la porte en grimaçant de douleur. J'allais monter dans la salle de bain quand une explosion me fis sursauter, en courant, je me précipite dans la cuisine et voit Mélinda, ma cousine en train d'éponger son front. Regardant autour d'elle, je compris que l'explosion venait de la tasse de café de celle-ci...Anxieuse, je m'approche de la jeune femme en silence. Elle avait deux ans de plus que moi, mais comme nous tous, elle avait perdu ses parents. Je vais me poser près d'elle calmement et pris également une serviette pour la remplir d'eau, cela me servirais aussi vu que mes bras avaient quelques blessures ouvertes.

• « Hum...Ça va pas? »

Je commence à nettoyer mes plaies en silence, tout en observant Mélinda avec attention. Je savais que je n'avais pas été fort présente pour ma famille ses derniers temps, enfin, pas présente du tout à vraie dire. Plongée dans mon chagrin, je me renfermais sur moi-même essayant de penser cette blessure qui ne se refermerait jamais. Contrairement aux autres, j'avais perdu ma petite soeur de onze ans en plus de mes parents, mon joyaux, ma raison réelle de vivre. Je n'étais pas parvenue à la protéger, moi qui avait pourtant juré de le faire...

Quand on est perdu dans ses pensées on entend pas forcément ce qui nous entoure. Un exemple simple. Je n’ai pas entendu arrivé ma cousine Passion. Pourtant du genre discret il y a toujours mieux qu’elle. Je sursaute en légèrement en entendant une voix juste à coté de moi. Je ne répond pas tout de suite. Je me contente de tordre ma serviette. Mes frères ne comprennent pas souvent ce qu’il se passe dans ma tête. La seule personne qui me comprenne dans ce manoir c’est Passion. Même si depuis la mort de sa sœur et de nos parents elle passe moins de temps ici et qu’elle se referme dans un cocon de solitude. Je ne l’a juge pas car d’un coté je comprend son geste. On ne réagit pas tous pareil face à une même situation et encore plus quand il s’agit d’un deuil de personnes qui nous sont cher à notre cœur. C’est en relevant la tête que je dis d’une voix calme et emplit de douceur


« Non pas vraiment mais je ne tiens pas à ce que Wyatt et Chris le sachent. J’en ai marre de les avoir trop attaché à mes basckets par moment »

Mon regard se pose sur les gestes de ma cousine. Elle a plusieurs plaies ouvertes et assez profonde au niveau des bras. Ah si seulement j’avais le pouvoir de guérison. Malheureusement je ne le possède pas contrairement à mon grand frère. Cependant je connais pas mal au niveau de la médecine. Je reprend sur le même ton calme et doux

« Je peux regarder tes blessures. Elles ont l’air vraiment profonde. Tiens viens t’asseoir sur la chaise. »

D’un coté je me fiche totalement que Passion ne soit pas emprunt par le sentiment de vengeance comme nous. Nous sommes tous différents. En chacun d’entre nous il y a le bien et le mal qui cohabite. Ils forment comme une balance et nous permettent d’être la personne que nous sommes. C’est avec autant de douceur que je reprend

« Si tu veux on est pas obligé de parler. Tu me connais sur ce point je ne suis pas comme certains à toujours poser des questions. »

• MELINDA◇Non pas vraiment mais je ne tiens pas à ce que Wyatt et Chris le sachent. J’en ai marre de les avoir trop attaché à mes basckets par moment

Je sourie calmement à mon aînée, je savais parfaitement ce qu'elle ressentait, j'avais le même sentiment envers Parker qui me couvait un peut trop. Enfaite, il avait raison de le faire et je savais également qu'il en ressentait le besoin, aillant perdu notre plus jeune soeur, je pouvais comprendre cela. Et pourtant, ce sentiment d'étouffement était devenu lourd à porter, je plaignais ma cousine qui avait deux frères sur son dos. Je baisse en silence les yeux épongeant mes blessures, une grimace s'installa sur mon visage. Ces derniers jours je jouais énormément avec ma vie, ma famille me le reprochais et j'étais consciente que je mettais tout le monde en danger. Me mordant la lèvre, je repose mon regard sur Mélinda. Elle était tellement si douce, si gentille avec moi... Parfois, j'avais honte de me montrer ainsi en sa présence. Nous étions si liées autrefois, nous nous parlions franchement et sans préavis. Elle était en quelque sorte la grande soeur que je n'avais jamais eu, celle que Cathleen avait eu le bonheur de connaître...

• PASSION◇Oui, je comprend, je ne dirais rien tu le sais, je ne suis pas ainsi.

Je vis ma cousine observer mes blessures, le sang avait cessé de recouvrir celles-ci et je pouvais dés lors voir les dégâts de plus près. J'étais ouvertes à plusieurs endroits et parfois bien profondément, pas étonnant que cela me fasse si mal...Un frisson s'empara de moi, des sueurs froides aussi, je n'aimais pas vraiment voir ainsi ma chaire. Moi douillette? Non, loin de là, je n'aimais pas cette vue c'est tout. Je tourne mon regard compréhensif vers Mélinda et sourie légèrement, prise en flagrant délit comme elle d'ailleurs. Je m'en voulais de ne pas savoir l'aider, car j'en étais totalement incapable, pas dans l'état actuelle des choses. Pas que je pensais seulement à ma petite personne, loin de là, mais j'avais plutôt tendance à penser que mes problèmes pouvaient énerver les autres encore plus...Bref, j'étais dans ma petite bulle et je sombrais sans vraiment le réaliser, serais-je comme ma mère? Surement, tout le monde me le disait, mais à présent elle n'était plus là pour m'empêcher de faire les même erreurs qu'elle avait faite autrefois.

• MELINDA◇Je peux regarder tes blessures. Elles ont l’air vraiment profonde. Tiens viens t’asseoir sur la chaise.

Je sourie pour la remercier et vais doucement me mettre sur une chaise, enlevant mon haut pour qu'elle aille plus facile, je remarque plusieurs coups bleus qui parsemaient mes épaules ainsi que mon ventre. A force de prendre des coups, cela laisse des marques. Mais je n'avais pas honte devant elle, je savais que jamais elle ne me jugerait, elle était bien la seule. Pénélope, l'une de mes autres cousines tentait de me remettre dans le droit chemin...Plus elle essayait de me détourner les yeux et plus je faisais le contraire de ce qu'elle espérait de moi. Mélinda n'était pas ainsi et je la remerciait de tout mon coeur.

• MELINDA◇Si tu veux on est pas obligé de parler. Tu me connais sur ce point je ne suis pas comme certains à toujours poser des questions.

Je me pris à rigoler et mes côtes me firent mal, mon rire se termina donc en une espèce de gémissement à peine audible. Oui, je savais que jamais elle ne me poserait réellement de question, mais je savais également qu'elle était curieuse de savoir ce que sa petite cousine avait bien pu faire pour se blesser ainsi. A elle, je lui devait bien des explications.

• PASSION◇J'ai fais une chasse au démon.