LONDRES. ANGLETERRE. ;
quatorze avril mille deux mille huit.

C'est la date à laquelle je suis né, dans un des hôpitaux de Londres, la capitale de l'Angleterre, dans le Royaume-Uni. Il faisait plutôt beau ce-jour là et chaud, ce temps ne concordait pas vraiment avec la région, ni même avec les évènements qui n'allaient pas tarder à arriver. Une naissance, aux prémisses d'une mort, cela n'est jamais forcément adéquat. Malgré les conditions difficiles de l'accouchement, tout se passa bien. Nous étions trois, nous étions bien. Ma mère, était la femme la plus heureuse de toutes les femmes quant à mon père, le vrai, était heureux même s'il allait devoir tripler ses heures pour pouvoir subvenir à nos besoins rudimentaires, élémentaires.

Bref, elle était d'origine française et anglaise, et lui, lui, d'origine bosnienne. Ils se sont rencontrés dans une bourgade près de Sarajevo. Il, Illarion Kasparov, était un simple minier et quant à la jeune femme, Camille Caldwell, elle travaillait en tant qu'avocate. Si l'on se réfère aux préjugés, cette différence de classe aurait très bien pu les séparer, et d'ailleurs, ils n'auraient même jamais du se rencontrer. Eh bien non, l'un revenait d'une dure journée de labeur et l'autre, s'était perdue en chemin et était suivie par des hommes, peu fréquentables. Ce pays était en guerre. Mon père, ce héros, vint à son secours et à partir de cet instant, tout s'enchaîna. Un seul mot pour résumer et qualifier leur relation, la passion. Ils s'aimaient, tout le temps, tous les jours, à chaque seconde que Dieu faisait. Un beau tableau, visiblement "embellit" par son attente d'un enfant. Tous deux revenus en enfance par leur naïveté, ils décidèrent de se faire la surprise. Fille ? Garçon ? Les deux ? Les moyens de l'époque, et surtout dans ce que l'on appelait le "bloc de l'Est" ne permettait pas une telle avancée technologique. Autant prendre ceci comme un jeu, et se faire des idées, s'imaginer une autre vie, si c'était un fils, il sera fort et grand. Si c'était une fille, elle sera belle et aimante. Dans tous les cas, ils seraient heureux : c'était un don du ciel. Mark, Stephen, Nicholas...Le choix était difficile et, finalement, il fut restreint à quatre; Ezechiel, Ellyhan, Matthers et Illarion. Le dernier, ils y avaient pensé, à cause ou grâce, au prénom de mon père, et la tradition de la famille voulait que le fils porte le prénom de son père et que la fille, le prénom de sa mère. Bref, ils choisirent Matthers, cela faisait plus..."anglophone" et puis le couple n'allait pas tarder à emménager à Londres, souhaitant un meilleur avenir pour leur enfant. En effet, la Bosnie étant en guerre, de mauvais souvenirs s'étaient forgés ici. Cela avait beau être le pays de leur première rencontre, la peine et la misère rencontrées ont légèrement...refroidis les jeunes tourteraux. Ainsi, je naquis Matthers Kasparov, à Londres, où le couple venait d'emménager il y a peu de temps dans une petite maison rudimentaire mais coquette et remplie d'amour. Mais voilà, toutes les bonnes choses ont une fin.

vingt-deux juillet deux mille dix-sept.

Plus je grandissais et plus je me rendais compte que je ne trouvais aucune considération aux yeux de celui qui m'avait aidé à me mettre au monde. J'avais beau obtenir de bons résultats, avoir un comportement exemplaire, il n'y avait rien mais vraiment rien à faire. D'ailleurs, il n'était quasiment jamais là alors bon, c'était mon oncle qui s'occupait de moi. Il faisait le déplacement de San Francisco -une ville vraiment très proche du Globe de Shakespeare-, jusqu'à Londres. Étant donné la distance, nous nous voyions que très rarement mais bon, lorsque nous étions ensemble, c'était vraiment génial, nous nous entendions vraiment bien, et ce qui nous rapprochait le plus, c'était notre passion commune pour la musique et les arts dramatiques. C'était mon échappatoire, mes vraies seules passions. Il était mélomane et moi, un simple gamin de dix ans. Il m'apprit quelques rythmes à la batterie, des rifts à la guitare et du blues à la basse enfin bref, il essayait de me transmettre ce qu'il savait. Bizarrement, je me débrouillais assez bien et j'avais enfin trouvé quelqu'un pour qui j'existais. Lorsque mon géniteur revenait à la maison après une dure journée, je lui montrais ce que je savais faire et la seule chose qu'il savait faire, lui, c'était boire des bières dans son canapé, devant les matches de l'équipe de Chelsea. Cela m'exaspérait, au plus haut point. Et, franc comme j'étais enfin surtout agacé, je ne manquais pas de le lui faire remarquer. Sa réponse ? Simple et marquante. Un bon coup de poing dans mon visage. Ce dernier s'excusa, il prétexta qu'il ne s'était pas contrôlé, qu'il venait d'être renvoyé de son entreprise, n'étant plus "rentable". Je n'en avais que faire et je me renfermais alors sur moi même.


vingt-huit décembre deux mille dix-huit.

J'avais onze ans. Oui, j'étais jeune, des rêves plein la tête, comme rejoindre mon oncle, m'échapper de ce pays. J'étais jeune, mais j'avais un passé, déjà. Ma mère nous avait quitté il y a un peu plus de deux ans et je me faisais, maintenant, frappé régulièrement par mon paternel que je ramassais, le plus clair du temps dans les bars, ivre mort. Alala, combien de fois ai-je pu penser le laisser là, se faire dépouiller par quelques inconnus, au moins il connaîtrait la honte... Cruel ? Non, revanchard. C'est vrai, je savais très bien qu'il m'en voulait. Inutile de se voiler la face plus longtemps. Oui, il m'en voulait, il me tenait responsable de la mort de ma mère. Ce n'était pas vraiment mon géniteur qui me l'avait dit, plutôt tout l'alcool qu'il avait pu avoir dans le sang ce soir là. Je m'enfermais de suite dans ma chambre et je rêvais. Je rêvais d'une vie plus tranquille et je pensais au soleil et à la chaleur, de San Francisco là où mon oncle m'emmenait pour se promener, lorsque j'étais plus jeune et que nous étions trois. Je me mis alors à jouer paisiblement de la basse, je m'amusais à faire d'énorme slap bien bruyant, je ne l'avais pas entendu. Mon géniteur tenta d'entrer mais j'avais pris soin d'installer une serrure supplémentaire et il ne réussit pas à entrer dans ma bulle et il défonça la porte, éclatant ma belle ibanez rouge offerte par mon oncle contre un mur, puis le sol, histoire de l'achever. J'étais énervé, triste et dépassé. Quelque chose en moi était entrain de changer, je le sentais, je le savais. Mes poings jusqu'alors fermés commençaient à me brûler. Une lumière bleuâtre, aveuglante, jallit d'entre elles. Et, dans le laps d'une seule seconde, je me retrouvais au beau milieu d'un parc de San Francisco, plus ou moins familier. Le choc ressenti ainsi que la peur engendrée me firent rentrer aussitôt dans ma chambre, en un bruit sourd involontaire. La brûlure de mes mains s'était dissipée, je me sentais vidé. Je ne me souviens que d'un immense trou noir.

LONDRES. ROYAUME-UNI. ;
trente-et-un janvier deux mille vingt-deux.
C'est ainsi que, à seize ans, je me trouvais des petits emplois histoire de me mettre un peu d'argent de côté. Mon plan était simple, avoir assez d'argent et partir -accessoirement continuer à m'entrainer à contrôler mes pouvoirs, à vivre pour la musique. Où ? Je ne le savais pas vraiment. L'idée d'aller vivre chez mon oncle avait plus que traverser mon esprit d'adolescent en pleine crise, mais bon, c'était le meilleur moyen pour me faire retrouver par celui que je n'ai jamais appelé "père". Je lui balançais souvent que j'allais partir et le plus tôt possible parce que vivre avec un ivrogne violent stupide et plus qu'inutile, ce n'était pas très agréable. Un sourire se dessina, et d'ailleurs il me hante toujours. Il me passa à tabac, et direction l'hôpital. Voyant que je ne me relevais pas et que beaucoup de sang coulait, il a certainement du penser que, qu'il avait dépassé les bornes. Il prétendit que je m'étais fait renversé par une voiture et qu'avant, je m'étais fait agresser, par une bande de jeune... Et ta soeur ? Quel mauvais menteur... Les médecins savaient bien ce qu'il se passait et puis, le fait que je demande à changer de nom n'a fait que les mener vers le droit et bon chemin, celui de la vérité.

Je fus placer dans un foyer, j'en profitais pour faire ma vie, tâcher d'aller de l'avant, je trouvais alors le goût pour tout ce qui était du registre dramatique, comme le théâtre. Dans le lycée où j'étais, cette activité était un excellent moyen d'apprendre à se contrôler, d'autant plus que j'endossais un rôle : celui d'être normal, sans pouvoirs. D'où cette apparence froide, où je suis sensé ne rien ressentir, être vide. Avec le temps, la facilité de cacher mes émotions aux autres n'a cessé de croître, tout comme mes pouvoirs. La téléportation a engendré la télékinésie. La lumière bleue est toujours présente et je ne trouve pas le moyen de la canaliser.. Ainsi, au moindre excès de colère ou sentiment trop fort, mes dons ou malédictions, m'échappent. Cela est à la source de mes nombreux changements d'établissement, étant jeune. Je prétextais des bagarres, et autre, pour convaincre encore à l'époque celui que j'avais comme père. C'est cette instabilité qui m'a toujours empêché de m'attacher à des personnes, ce qui pourrait expliquer mon vide, sentimental. Pour moi, l'amour c'est bien simple, une histoire d'hormones, d'alchimie du cerveau, rien de plus. Pessimisme ? Non, un réalisme bien fondé par des souvenirs de disputes, le frôlement d'un divorce et, au final, la mort de l'être aimé. L'amour ne protège pas de la mort, il ne sert donc à rien...

SAN FRANCISCO, CALIFORNIE. ÉTATS-UNIS. ;
treize février deux mille vingt-cinq.

Trois ans ce sont écoulés depuis ma "mise en foyer". J'avais la réputation d'être un enfant à problèmes, instable et violent. Un dur à cuire, avec un mental d'acier. J'avais forgé cela au fil des années, des épreuves que cette vie m'avait donné à traverser. Finalement, au bout d'un an et demi de paperasse juridique, je fus placer sous la tutelle de mon oncle, en Californie. Un air de changement pouvait se sentir, la brise fraîche de ce sentiment qu'est la renaissance caressait doucement mon visage. C'était une sensation rare, et très agréable. Je redécouvre tout avec un appétit de géant, une envie de croquer la vie à pleine dent après tout ce qui a pu se passer. Je retrouve aussi l'envie d'apprendre et, profitant d'un programme de réinsertion de jeunes difficiles, j'ai pu intégrer l'université de San Francisco, en droit international. Et pour ne pas rajouter d'autres charges à mon oncle, je paye mes études en travaillant dans un théâtre. Je suis "l'homme à tout faire", sans vraiment avoir de vrai poste, avec une vraie fonction. Ce qui est bien avec un théâtre, c'est que l'on peut mêler pièce et musique, l'idéal en somme. Les deux passions qui m'ont maintenu debout en un seul et même lieu, la perfection semble enfin prendre une forme. Il n'y a que le directeur qui est au courant de l'identité des membres de ce programme. C'était mon oncle qui avait prit l'initiative de m'inscrire, en sachant qu'il serait probablement mon responsable légal. Ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi... Après tout, il n'était venu qu'une seule fois en visite, en trois ans. Hé bien, l'idée de ne plus me compliquer la vie avec de telles questions semble normale après tous les évènements. Ellyhan Caldwell, c'est moi. Je me suis reconverti dans la tranquillité. Merci les tempêtes, l'héritage de ma mère, l'argent mis en placement qui me permettent de continuer mes études. Pourtant, personne ne pourrait croire que je suis riche ou du moins aisé. En effet, je donne l'apparence d'un homme naïf, simple, qui découvre tout comme si je venais d'une autre planète ou que je m'étais endormi pendant trois longues années. C'est effectivement cela, mais j'en garde tout de même de bons souvenirs et surtout une très forte mentalité. Dorénavant, ma vie est rythmée par l'université, le théâtre, le bénévolat et la musique. C'est un nouveau départ et je compte bien en profiter un maximum. Le reste de l'histoire, je compte bien l'écrire ici, dans cette ville qui ne semble pas aussi banale qu'elle n'y parait...

» TRANSYLVANIAN BOY. ♪ code okay Peach' Mon pseudo c'est transylvanian boy, depuis un voyage en TRANSS-YLVANIE oui bon ok, c'est nul mais j'y suis allé chez Dracula, chez Vladounet l'empaleur et ben c'est pas du tout effrayant, vaaaaaaaaaaaaaala J'ai 17 ans, toutes mes dents moins une et puis ben vu que c'est l'âge des épreuves anticipées du bac, je pourrais pas être trop présent, mais après c'est l'été, ONSENFOUUUUUUUUUT J'ai eu l'adresse par magie sur ma boîte de réception et j'ai observé le forum et deux heures après je m'étais inscrit, on peut dire qu'il me plait Oo non ? Il est génial, le thème de Charmed est une valeur sûre et c'est avec plaisir que j'espère contribuer à faire vivre au maximum ce forum voilà, j'ai fini mon annonce très officielle pour euh finir la fichounette